
Reflet de l’évolution de la secte eschatologique en religion autonome, le banquet a basculé du samedi soir au dimanche matin (qui n’est pas un horaire de repas commun alors). On y écoute des lectures et des instructions (Justin de Rome, Apologie 66-67, circa 155). La table a fait place à un autel. Derrière celui-ci se tient l’évêque car « seule est regardée comme authentique l’eucharistie que préside l’évêque ou celui qu’il en aura chargé » (Ignace d’Anioche, Aux smyrniotes 8, 2). La prière d’action de grâce après le repas a glissé avant ce qui l’en reste (c’est-à-dire) la communion…
Quant au baptême, un long cycle d’enseignement préparatoire et probatoire s’est mis en place autour de lui, le catéchuménat. Il sépare strictement les « catéchumènes » des baptisés.
Cette institution est attestée dès l’Apologie 1, 61 de Justin de Rome. Nous entendons même parler à Alexandrie d’une école dispensant la catéchèse, le Didaskalion.