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En effet, la fusion à l’époque carolingienne du presbyterium(le collège des prêtres) entourant l’évêque et de l’institution des moines basilicaux, ainsi que l’accroissement du nombre des prêtres, a conduit à créer un vaste espace clos au sein des cathédrales réservé au clergé, le chœur, à l’image de celui des moines. Cet espace se modèle sur le chœur où les moines chantent en alternance, face à face, les psaumes des heures (matines, prime, tierce, etc) de l’office quotidien. L’ensemble est entouré de hauts murs, contre lesquels s’adossent les stallesdans lesquelles siège le clergé, le trône de l’évêque (en général à l’extrémité orientale des stalles côté nord), ainsi que, côté est, l’autel majeur (orné à partir de l’automne du Moyen Age d’un retableorné de tableaux ou de bas-reliefs). Le chœur constitue désormais comme une église dans l’église, entourée par le déambulatoire(simple ou double) qui court le long du chevet. Ce dernier reste ainsi accessible aux fidèles sans que les clercs du sanctuaires ne soient dérangés. 

Les fidèles, quant à eux, admirent les jeux liturgiques et écoutent la prière du prône et les lectures qui sont récités depuis le jubé ; ils regardent l’élévation de l’hostie au fond du chœur ; ils circulent de reliques en reliques, le long des autels qui encadrent la nef et le chœur. 

L’esprit monastique qui anime le clergé séculier depuis la Réforme grégorienne est tel que l’on n’envisage plus de bâtir une cathédrale dépourvue de cloître pour les chanoines, que ceux-ci soient purement séculiers ou astreint à une règle plus ou moins monastique. En Angleterre, où cette réforme est appliquée dans toute sa rigueur, les cathédrales vont même être construites un peu à l’écart de la ville.

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