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Les basiliques sont des bâtiments destinés à abriter les assemblées liturgiques chrétiennes (sauf le baptême et les processions) qui accueillent donc normalement la célébrations des heures de l’office et de l’eucharistie dominicale. Leur architecture est basée sur le plan rectangulaire et axial des basiliques civiles impériales, utilisées pour accueillir la foule en présence réunie autour de l’empereur ou de son représentant, disposent de grandes surfaces permettant la mise en place d’une iconographie spécifique grandiose grâce à des mosaïques ou à des fresques.

Saint Apollinaire in Classe

l'Impératrice Théodora - San Vitale. Ravenne. Italie

A l’origine, elles suivent toutes un plan axial rectangulaire doté d’une longue nef, elle-même protégée par un toit à charpente (cependant, en Syrie, on remarque, dès la fin du Ve siècle, la construction de nefs entièrement recouvertes d’une voûte en berceau). La charpente repose sur les murs gouttereaux qui eux-mêmes s’appuient sur deux colonnades longitudinales flanquées de bas-côtés charpentés, parfois surmontés d’une galerie.

Certaines basiliques particulièrement imposantes, comme celle du Saint-Sépulcre de Jérusalem, comportent quatre bas-côtés et autant de colonnades.

La nef est ouverte sur un narthex (atrium) à l’ouest (et parfois même un exonarthex à l’extérieur du bâtiment); elle s’achève à l’est par l’abside semi-circulaire voûtée qui abrite le sanctuaire (la plupart des églises sont orientées).

L’ambon, le grand pupitre d’où sont proclamées les lectures, se tient au mileu de la nef ou devant l’abside.

La toiture charpentée de la nef est reliée à l’abside par l’arc triomphal, la partie supérieure du mur de la nef qui s’ouvre sur l’abside et sa voûte en cul de four en semi-circulaire.

Celle-ci abrite l’estrade, le podium (bèma en syriaque ; hiératéion ou presbytérion en grec) en latin.

Au fond de l’estrade, se tiennent le trône surélevé de l’évêque et les bancs en hémicycle du clergé (le synthronon en grec).

L’autel, surmonté d’un baldaquin (le ciborium), quant à lui se tient devant l’abside ou même plus avant dans la nef (par la suite il reculera au fond de l’abside).

Pupitre, autel et podium du clergé sont délimités (et reliés entre eux quand l’ambon est loin de la tribune de l’évêque) par une barrière, le chancel (le templon en grec).

Le sacrarium (skeuophilakion en grec), c’est-à- dire la sacristie, se situe primitivement en dehors du bâtiment, mais se dédoublera bientôt à l’intérieur en deux édicules flanquant le sanctuaire.

Les basiliques se dotent parfois de contrechœurs occidentés déstinés à accueillir des synaxes spéciales, d’un transept (nef secondaire dont les « bras » viennent croiser perpendiculairement la nef principale, de son côté est, avant l’abside), ou d’une nef secondaire pour accueillir les catéchumènes (les candidats au baptême), formant ce que l’on appelle une basilique double.

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