3.1 Origines
Pour le christianisme, l’archéologie se préoccupe de problématiques aussi diverses que l’épigraphie, l’art funéraire, les meubles liturgiques ou l’architecture des bâtiments cultuels. Ce sont ces derniers qui vont retenir toute notre attention, plus particulièrement ceux qui ont été édifiés au cours du premier millénaire de notre ère et au début du deuxième, et ici, en l’occurrence, autour de l’An mil.
Dans ce cadre, surtout lorsque l’on progresse dans le temps, il s’agit surtout d’étudier le bâti qui a survécu jusqu’à nous, voire d’évoquer ses éléments vestigiaux (fresques effacées, traces cachées d’un bâti antérieur...), davantage en général que d’évoquer un bâti entièrement disparu. Ce travail permet ainsi de mieux comprendre les édifices du culte chrétien, que ce soient du point de vue liturgique, historique, culturel, sociétal ou encore architectural.
Notre point vue priviligiera l’utilisation liturgique du bâtiment. Il s’agit en effet de sa raison-d’être. L’édifice cultuel chrétien a pour but d’abriter la communauté des baptisés (et des catéchumènes) lorsqu’elle se réunit pour célébrer les différentes réunions cultuelles qui ponctuent son existence : l’eucharistie dominicale hebdomadaire, l’office quotidien (surtout de matines et de vêpres), la vigile et le baptême pascals, les funérailles et toutes les autres assemblés liturgiques.

Sainte-Sophie - Constantinople - Turquie